mardi 30 mars 2010

Je suis PC (et chut...)

 
Au départ j’ai cru qu’il s’agissait d’une pub du parti communiste.

J’imaginais Marie George Buffet, un peu honteuse, nous annonçant qu’elle avait une carte du PC mais chut il faut pas le répéter.

C’est sûr qu’être la patronne d’un parti qui trouve « globalement positif » le bilan d’un communisme qui a fait périr 60 millions de personnes sur les 4 continents, y a pas de quoi se vanter auprès des voisins.

Mais non, en fait il s’agit de notre bon vieux Personal Computer, qui apparemment a lui aussi un bilan « globalement positif » à mettre en avant.

Ne nous attardons pas sur la forme délicieusement ringarde (la petite musique d’intro digne de la lessive bonux) de la réclame, passons directement au fond.

« Etre et avoir » : « je suis PC » signifie « j’ai un PC », c'est-à-dire :

J’ai un PC qui plante dès que j’active deux applications différentes.

J’ai un PC qui me coûte une fortune en antivirus.

J’ai un PC qui met 5 minutes à démarrer.

J’ai un PC qui demande des releases Windows ruineuses, dépourvues de toute nouvelle fonctionnalité un tant soit peu utile et qui singent les progrès de mes concurrents, en plus moche (voir l’ergonomie flashy et vulgaire de Vista).

J’ai un PC diffusé dans des pubs qui mettent en avant des fonctionnalités existantes sur Mac depuis Mathusalem.

J’ai un PC pas joli parce que conçu par des ingénieurs qui ne pensent pas à des détails aussi futiles

J’ai un PC qui ne démarre même plus du tout au bout de 3 ans

Alors oui effectivement, je comprend le sens de la pub, « Je suis PC mais chut », ne le répétez pas, j’ai peur qu’on me jette des cailloux…


La vraie Navigation Privée en 8 secondes
envoyé par Ludovik. - Cliquez pour voir plus de vidéos marrantes.

jeudi 25 mars 2010

Telos

Telos (du grec Τέλος (télos), fin, but) est le nom d'un centre de réflexion d'économistes, de politologues, de juristes, de sociologues français et étrangers, fondé en décembre 2005 et présidé par Zaki Laïdi. Telos se définit comme « d’inspiration réformiste » et affilié à aucun parti politique (définition Wikipedia).

Les contributions sont généralement de grande qualité et couvre des domaines très divers.

Le site n’est officiellement rattaché à aucun parti. On y trouve d’ailleurs des opinions contrastées (la fameuse contribution d’Olivier Blanchard expliquant pourquoi il voterait Sarkozy à l’élection présidentielle).

Néanmoins, compte tenu de la personnalité à l’origine du site (Zaki Laïdi), et de la tendance générale des contributions, on peut le rattacher à la mouvance social-libérale incarnée par Dominique Strauss Kahn.

http://www.telos-eu.com/

mercredi 24 mars 2010

Largo Winch (2008)


Le milliardaire Nerio Winch est retrouvé noyé. Une mort forcément suspecte quand on sait qu'il s'agit du fondateur et principal actionnaire du puissant et tentaculaire Groupe W.
Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nerio n'avait pas de famille. Mais il cachait un secret : un fils, Largo, adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie. Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence.
Nerio assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires faisaient partie d'un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ?


A priori, le scénario de Largo Winch, mélange de Wall Street et de James Bond, se prête bien à l’adaptation cinématographique.

Il est néanmoins toujours risqué de s’attaquer à des séries BD aussi développées et populaires, tant les attentes des fans sont nombreuses et exigeantes.

Dans l’ensemble, le film de Jérôme Salle est plutôt fidèle à l’esprit de la BD.

Le rythme est enlevé et on retrouve bien ce mix d’action musclée, de jolies filles et d’intrigue géopolitico-financière qui fait le charme de la version papier.

La réalisation est efficace et les acteurs plutôt convaincants.

Ca se regarde donc assez bien.

Néanmoins, le film s’égare un peu dans les atermoiements sentimentaux d’un personnage central en quête d’identité.

L’humour et l’autodérision, très présents dans la bande dessinée sont beaucoup moins marqués dans le film, sans que les aspects psychologiques parviennent à donner une réelle épaisseur au scénario.

Le film perd sur les deux tableaux et, au final, on ne voit pas très bien ce que Largo Winch apporte de plus qu’un Jason Bourne ou un bon 007.

La suite programmée pour 2010 me prouvera peut être le contraire…

Bande annonce :

Réalisé par Jérôme Salle
Avec Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Miki Manojlovic

Durée : 01h48min

lundi 22 mars 2010

Fabulous 40 Online (Wallpaper)

Une sélection éclectique (hardware, fashion, blogs...) de 40 sites liés par une certaine idée de web, arty et innovante, proposée par le célèbre magazine Wallpaper.


dimanche 21 mars 2010

There will be blood (2007)

Le film dépeint à travers l’histoire de deux hommes, le pétrolier Daniel Plainview (Daniel Day Lewis) et le pasteur Eli Sunday (Paul Dano), la lutte sans merci entre les deux forces dominantes de l’Amérique, l’argent et la religion.

Les premières (et très belles) images du film montrent la découverte de son premier puits de pétrole, foré à mains nues, par Daniel Plainview, seul face à une nature hostile et désertique.

L’homme se brise une jambe au fond du puits mais parvient à se hisser au dehors et à ramper jusqu’à un bureau pour enregistrer sa découverte.

Ce morceau de bravoure nous montre la force de caractère surhumaine du personnage, sa détermination sans faille à faire fortune.

Dans ces premières minutes, on pressent que la promesse du titre est inéluctable. A coup sûr,
« il y a aura du sang ». La démence furieuse du personnage est magistralement illustrée par la musique de Jonny Greenwood (le guitariste de Radiohead).

L’homme est également habile et parvient à retourner tous les coups du sort à son avantage.

Son associé se tue au fond d’un puit ? Il adopte le jeune bébé orphelin, H.W., qu’il utilisera ensuite pour apparaître comme un père de famille respectable et racheter ainsi à vil prix leurs terres à des familles compatissantes.
L’affairiste réalise son coup de maître dans une bourgade de Californie du Sud où il parvient à mettre la main sur un gisement fabuleux.

C’est sur ces terres que sa route croise celle d’Eli, jeune prédicateur baptiste qui, sous des apparences angéliques, partage la même soif de réussite.

Plainview a l’idée audacieuse de contourner le ruineux transport par chemin de fer en acheminant le précieux liquide vers la mer par un pipeline. Sa fortune est faite.

Mais c’est une victoire à la Pyrrhus : le jaillissement du premier forage provoque la chute de H.W. qui perd l’audition. C’est une déchirure pour Plainview dont la rapacité n’a d’égale que la paranoïa et qui trouvait en cet enfant le seul être humain envers lequel il pouvait entretenir des relations sincères. A l’évidence, Plainview a fini par s’attacher à ce garçon pour lequel il ressent des sentiments paternels.

Sa rage initiale en sort décuplée et se retourne contre Eli qui cherche à tirer un profit personnel du gisement pétrolier. Plainview méprisait déjà le prédicateur en qui il a reconnu l’homme cupide et manipulateur, et assimile Dieu à une obscure superstition.

Paradoxalement, il semble accabler Eli et son Dieu pour l’accident de son fils (la scène où il « baptise » Elie avec l’eau bénite du pétrole).

Le pétrolier perd ses dernières illusions avec l’irruption d’un petit escroc qui parvient pendant quelque temps à se faire passer pour son demi-frère.

Il s’égare en éloignant son fils, qu’il récupérera un peu plus tard mais le mal est fait entre l’homme et le garçon. Ces errements ajoutent une couche de tristesse sourde à une intrigue déjà bien âpre.

Pour permettre à son pipeline de voir le jour, Plainview est contraint de se convertir au culte d’Elie et de se soumettre symboliquement à son autorité.

C’est une victoire inespérée pour Eli d’autant que le nouveau « converti » lui remet enfin l’argent lui permettant de quitter son pauvre village pour exploiter ses talents de batteleur « télé-évangéliste » avant l’heure.

On a d’ailleurs du mal à blâmer les personnages pour leur volonté acharnée d’ascension sociale tant leur environnement familial et économique paraît misérable et sans issue.

Le temps et la Grande Crise de 1929 rebattent les cartes.

On retrouve un Plainview vieillissant dans un somptueuse tour d’ivoire, richissime mais plus seul et fou que jamais.

H.W. a fini par dompter son handicap et, marié, réclame son indépendance.

Le patriarche ressent cette légitime aspiration comme une trahison et congédie son fils, en lui annonçant brutalement sa bâtardise.

Le fils renie le père.

C’est ce moment que choisit Eli pour réapparaître. Ruiné, il reconnaît facilement être un faux-prophète et sollicite l’aide financière de Plainview.

De nouveau, ce dernier expie sa rage et son chagrin sur le jeune pasteur et le tue sauvagement.

Fin déroutante, implacable et vaine comme la triste histoire à laquelle on vient d’assister.

Assurément, There will be blood est brillamment réalisé par Paul Thomas Anderson qui sort de la saga altmanienne (Magnolia) pour centrer son art sur des drames plus intimistes.

Le film est servi par un duo d’acteurs éblouissant, avec notamment le jeune Paul Dano (le fils mutique de Little Miss Sunshine), redoutable dans son rôle de manipulateur illuminé.

Et toujours cette musique, peut être un peu trop présente, mais diablement sombre et envoutante.

Bande annonce :


There Will Be Blood - Bande-annonce 1 (Français)
envoyé par chabal14000. - Les dernières bandes annonces en ligne.

"There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson. Film américain avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Ciaran Hinds (2 h 38).

vendredi 19 mars 2010

Out Of Disorder (Black Bath Towel), Out Of Disorder (Black Socks), Out Of Disorder (Complex), Takahiro Iwasaki

Le travail de Takahiro Iwasaki surprend par les étranges associations qu'il crée entre des éléments de matériaux et de dimension très différents. Ainsi, d'un tas de serviettes en éponge rappelant un paysage montagneux émergent des pylônes filiformes en tissu. Ailleurs, ce sont des marque-pages délicats et des ouvrages classiques japonais qui sont réunis pour suggérer des grues (marque-pages) dans des villes (livres) en pleine construction.


COSPlayers (2004), Cao Fei

Le terme "COSPlayers" ou "Costume Players" désigne ces jeunes chinois qui se déguisent en héros de mangas pour changer d'identité et s'évader de la monotonie de leur quotidien. La vidéo se réfère plus généralement aux rêves et désillusions des jeunes vivant en milieu urbain.


Jouant sur le contraste entre le jeu de rôle onirique et la grisaille du quotidien, Cao Fei, jeune Chinoise biberonnée aux mangas nippons et à la pop culture MTV, pointe dans cette vidéo le malaise intergénérationnel de la nouvelle société chinoise.

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg

Cao Fei
* 1978 Guangzhou (ROC)
Vit et travaille à Pékin (ROC)

http://www.caofei.com

jeudi 18 mars 2010

Billy Montana (2007), Virginie Yassef

Billy est le nom d'une étagère en kit vendue dans les magasins IKEA. C'est également l'étagère la plus vendue au monde. Virginie Yassef l'a détournée de sa fonction première en superposant une surabondance de planches dans un gabarit qui ne prévoyait que cinq subdivisions.



Virginie Yassef
Billy Montana (version 2), 2007
Courtesy Galerie GP & N Vallois, Paris
Photo © Jean-Lou Majerus

Avec Billy Montana, Virginie Yassef montre comment nos aspirations quotidiennes, a priori spontanées et individualistes, sont polluées par des messages commerciaux et leurs prétentions à répondre à tous nos besoins par une consommation pré-formatée.

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg

Virginie Yassef
* 1971 Grasse (FR)
Vit et travaille à Paris (FR)

Au revoir, merci, bonne journée (1997), Jocelyne (1998), Valérie Mréjen

Dans ses vidéos, Valérie Mréjen met en scène des situations qui relèvent de la vie courante et suscitent une impression de déjà-vu. En effet, qui n'a pas déjà proféré des platitudes dans le genre de celles énoncées par les protagonistes ? Qui n'a pas vévu des moments d'agacement, de frustration mal exprimée ? Une écriture visuelle minimaliste et des dialogues rigoureusement dimensionnés empêchent cependant d'y voir de la spontanéité.


Valérie Mréjen
Jocelyne
1998
Photo Marc Domage
Courtesy Galerie Serge Le Borgne, Paris
© ADAGP, Paris, 2008
2' 10'' / vidéo couleur avec son
avec Jocelyne Deverchère

Tragi-comique : à travers des dialogues creux et stéréotypés ou distanciés, Valérie Mréjen illustre les catastrophes ou le malaise que peut recouvrir notre quotidien et que la parole est incapable de restituer.

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg

Valérie Mréjen
* 1969 Paris (FR)
Vit et travaille à Paris (FR)

mercredi 17 mars 2010

SEX (2007), Claude Closky


Dans SEX, des photographies confèrent un caractère sexuel à des objets qui, à force de s'intégrer dans la routine quotidienne, n'auraient jamais laissé soupçonner la moindre connotation libidinale. L'ouvrage fonctionne par un système d'oppositions binaires qui voit s'étaler sur chaque double page une forme phallique face à une forme vaginale. Ces objets ne sont pas pour autant sexuels. C'est plutôt le binôme "masculin/féminin" qui s'impose comme stéréotype et les force à revêtir l'apparence d'une évidence. Ainsi, ce n'est qu'en face d'une prise électrique femelle que l'image d'un chalumeau peut être associée à un sexe masculin.


Une amusante mise hors contexte d’éléments de notre quotidien qui vise à démontrer que le regard n’est jamais neutre tant il est capable de « sexualiser » un quotidien a priori innocent.

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg

Claude Closky
* 1963 Paris (FR)
Vit et travaille à Paris (FR)

http://www.closky.info

La gloire de mon père (2009), Bruno Baltzer


La gloire de mon père est une série de seize photographies prises au cours de seize journées au mois de juin 2009 dans la résidence familiale de l'artiste en Provence. Elles montrent le père de l'artiste, âgé de soixante-dix-neuf ans et souffrant depuis peu de la maladie d'Alzheimer.


A travers la répétition des images, à la fois semblables (elles photographient sous le même angle l’ancien instituteur mis dans un coin de la piscine, visage contre le mur) et singulières et le rite familial du remplissage de la piscine, Bruno Baltzer nous conte l’histoire de son père (les 4 dernières prises de vue montrent l’eau submerger progressivement le corps du vieil homme) et réfléchit sur les notions de transmission filiale de la mémoire et de la disparition d’une génération.

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg

Bruno Baltzer
* 1965 Nyons (FR)
Vit et travaille à Luxembourg (LU)

http://flash007.lu/users/35-bruno-baltzer

every day(s), Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain

Bruno Baltzer, La gloire de mon père, série 3, jour 5, juin 2009, 2009

L’exposition every day(s) du Forum d’art contemporain – Casino Luxembourg propose d’interroger la notion de quotidien, dans ses gestes, ses dialogues et images.

Le quotidien est par nature paradoxal :

- A priori, il semble être l’espace des stéréotypes, de la norme, de l’immuable. Mais, en se répétant chaque jour, il se soumet nécessairement au changement. En s’appliquant à des individus singuliers, dépositaires de leur propre histoire, il déploie milles variations ou résistances infimes.

- Source d’ennui et de paresse, il est combattu autant que recherché tant il génère, à travers ses réflexes, efficacité et confort.

Via de multiples supports (photographies, vidéos, installations, sculptures, dessins) et techniques (déconstruction, mise à distance, mise hors contexte) les artistes posent un nouveau regard sur des éléments de notre quotidien et dévoilent, derrière une enveloppe faussement familière et insignifiante, des facettes inattendues de notre vie (symboliques cachées, ennui et désoeuvrement, pollution de nos habitudes par les messages commerciaux, marchandisation des rapports humains…).

Plutôt que de publier un post géant je propose d’écrire un article pour quelques œuvres qui m’ont marquées dans cette exposition et des les relier à ce post central.

En attendant, vous pouvez découvrir le site officiel de l’exhibition qui affiche une très bonne introduction et une vidéo présentant une sélection d’œuvres exposées.

everyday(s) (30.1 – 11.4.2010)
Commissaires : Fabienne Bernardini, An Schiltz
Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain

Site officiel

Quelques œuvres marquantes :

Bruno Baltzer
La gloire de mon père (2009)

Claude Closky
SEX (2007)

Cao Fei
COSPlayers (2004)

Takahiro Iwasaki
Out Of Disorder (Black Bath Towel) (2009)
Out Of Disorder (Black Socks) (2009)
Out Of Disorder (Complex) (2009)

Valérie Mréjen
Au revoir, merci, bonne journée (1997)
Jocelyne (1998)

Virginie Yassef
Billy Montana (2007)

lundi 15 mars 2010

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, volume 1


C’est un grand plaisir de découvrir à travers ce premier volume les péripéties victoriennes de la Ligue des Gentlemen Extraordinaires.

Le célèbre Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta) y scénarise les aventures de l’explorateur Allan Quatermain, allié au brutal Dr Jekyll/Mr Hyde, et à un Capitaine Nemo fanatique.

Un vicieux homme invisible et une femme, Mrs Murray, au passé mystérieux complètent l’équipe.

Ces assemblages biscornus de légendes vivantes, créées initialement par divers auteurs dans des aventures bien séparées, sont d’ailleurs un classique de la BD de genre, et plus particulièrement dans le comics de super héros (Ligue des Justiciers, Avengers…).

La vie collective de tous ces personnages aux caractères bien trempés, d’un naturel plutôt égocentrique et habitués à travailler en solo, génère toutes sortes de conflits et finit invariablement par fonctionner face à un grand méchant fédérateur.

Pour la LGE, c’est une source infinie de gags et de rebondissements qui stimule un récit de structure assez classique dans ce type d’aventure (constitution de l’équipe, première mission, découverte de la manipulation, ultime affrontement).

On ne s’ennuie jamais devant une succession de saynètes qui alternent enquêtes policières et action débridée.

L’humour est très présent, notamment au travers du capitaine de l’équipe, Mrs Murray, femme indépendante et intrépide, qui a fort à faire avec sa bande de héros souvent ridicules et désordonnés.

Moore n’hésite pas à bousculer la légende des personnages en appuyant sur leurs doutes… ou leurs vices affichés.

Le dessin de Kevin O’Neill est très réussi avec des flamboyances cinématographiques.

On pense plus à Lawrence d’Arabie (Quatermain égaré dans les souks arabes) ou au 55 Jours de Pékin (la bataille dans Chinatown) qu’à la version ciné de 2003.

Enfin, les auteurs ont eu la brillante idée de faire appel à un narrateur externe qui introduit chaque chapitre d’une prose ampoulée et apocalyptique (délicieusement anachronique dans ses accents colonialistes et darwiniens) à la manière des journaux populaires de l’époque.

Vivement la suite !

Site officiel

jeudi 11 mars 2010

La saga Fahrenheit

Tourné en 1988 par Ridley Scott, le spot pour le parfum Fahrenheit est à mes yeux la meilleure publicité jamais réalisée.

Le scénario (un homme qui marche dans un infini surplace sur un ponton de plage et qui au bout de sa course est revenu sur ses pas, découvrant un désert sans limite), le montage, les couleurs psychédélique, la musique planante et mystérieuse réussissent à créer en seulement 30 secondes une atmosphère onirique, un climat d'inquiétante étrangeté toute lynchienne, à nous transporter de la pub au cinéma.

LVMH (le proprio de Dior) ne s'y est pas trompé en confiant en 2004 à David Lynch le soin de livrer une variante verticale de la publicité mythique, en collaboration avec Hedi Slimane.
L’univers du cinéaste est en parfaite harmonie avec celui du parfum : l’infini, l’imaginaire, le fantastique faisant irruption dans le réel.
L’univers du cinéaste est en parfaite harmonie avec celui du parfum : l’infini, l’imaginaire, le fantastique faisant irruption dans le réel.Petits changements dans la continuité, le résultat est beau mais reste en dessous de l'original.

Hedi Slimane reprend seul le flambeau en 2007 pour concevoir une version épurée, mystique, presque métallique de la publicité pour Fahrenheit 32 (c'est à 32°Fahrenheit (notre 0°Celsius) que l'eau devient glace).
Le ton est plus personnel et innovant (multiplicité des mannequins, tons blancs), à l'image du parfum qui change de fragrance et de flacon mais les codes (la musique, l'infini, le mystère) demeurent.

Grand come back stylistique en 2009 avec Fahrenheit absolute qui colle à l'original dans une version sombre et volcanique.


L'original : La Plage, Ridley Scott (1988)




L'ascenseur : Fahrenheit by Dior, David Lynch (2004)




Les steppes : Fahrenheit 32, Hedi Slimane (2007)



Le magma : Fahrenheit absolute (2009)

mardi 9 mars 2010

Vision (Abbaye de Neumünster)

A l'occasion du nouvel an chinois, intéressante exposition à l'Abbaye de Neumünster à travers une sélection d'oeuvres de la collection de la Modern Chinese Art Contemporary Foundation de Pékin.

On trouve de tout : thèmes pornographiques (Rumours of a Myth - Guo Wei, Guangzhou - Zhang Hai Er), violence conjugale (Hall Happy Families are similar, Wang Xing Wei), illusions du pouvoir (Assembly Hall Series, Shao Yinong/Mu Chen), critique de la société de consommation (Thursday Afternoon - Zhen Hao)...

L'ensemble est assez sombre, proche des préoccupations occidentales.
On est loin de la peinture enthousiaste du réveil chinois.

L'expo se terminait le 28 février 2010...

Rumours of a Myth (Guo Wei)


Hall Happy Families are similar (Wang Xing Wei)


Violhilt, Ai Weiwei


Titre non retrouvé..., contemplé par mon fils


Thursday Afternoon (Zhen Hao)

lundi 1 mars 2010

Logorama (2009)


Joli court-métrage français dans lequel les logos de marques mondiales jouent les acteurs et les décors.

Pastiches de films-cultes et voies amusantes d'Omar et Fred en prime.

Dommage que le scénario soit dépourvu d'intérêt.

Vu sur Be TV.

Bande annonce :

Harper's Island (2009)


L'histoire
: A l'occasion d'un mariage, famille et amis se retrouvent sur une île au large de Seattle, réputée pour un meurtre perpétré par un maniaque 7 ans plus tôt. Au début des festivités, tout ce beau monde ignore encore qu'ils vont vivre un véritable cauchemar. Les liens d'amitié sont mis à rude épreuve et les secrets remontent à la surface quand des victimes sont retrouvées assassinées les unes après les autres. Ce qui s'annonçait comme un agréable week-end devient un terrifiant combat pour échapper à la mort.



Harper's Island
s'aventure sur le terrain périlleux, tant il a déjà été traité, du slasher movie mâtiné de Melrose Place.

Après un démarrage laborieux (personnages caricaturaux et tête à claques, intrigue poussive et déjà vue, invraisemblances), un tournant s'opère à partir du 5ème épisode.
L'action s'accélère, les personnages gagnent en épaisseur la paranoïa gagne enfin le spectateur, pressé de découvrir le prochain épisode.

Rien de révolutionnaire, donc, dans cette série américaine de seconde zone, mais qu'on peut regarder en attendant des jours meilleurs.

Vu sur Be TV.

Casting : Elaine Cassidy, Christopher Gorham, Katie Cassidy, Richard Burgi, Jim Beaver, Matt Barr...

Site officiel

Brunch à la Brasserie Neumünster


Bon rapport qualité/prix pour ce brunch dans le cadre exceptionnel de l’Abbaye de Neumünster.

Le brunch est pris dans une salle de banquet, d’où un décor assez impersonnel mais cela présente l’avantage d’avoir de la place (sur la table et entre les tables) et de limiter le bruit, ce qui est toujours agréable avec les enfants.

Le grand vestiaire à l’entrée permet aussi à nos bambins de courir et de hurler assez loin des parents.

Bon choix au niveau des plats (viandes et poissons froids, plats chauds…).

Le service est agréable et efficace.

On peut combiner avec les expos du musée ou les apéros-jazz de la brasserie au rez-de-chaussée.

De grandes tables permettent de venir entre amis.

Il est préférable de réserver.

28 EUR par adulte,

12 EUR à gratuit pour les petits (c’est le chef qui évalue sur place en fonction la taille de l’estomac),

Boissons en supplément.

Testé le 28/02/10.



Site officiel