jeudi 29 avril 2010

mercredi 28 avril 2010

10 leçons de style par GQ

10 leçons de style pour nous les keums sur GQmagazine.fr

Alice au Pays des Merveilles 3D (2010)

Déception que cette adaptation d'un thème pourtant éminemment "burtonien".

C'est très joli, la 3D est utilisée à bon escient, mais on est toujours dans un dessin animé Disney.

Burton trouve un terrain de jeu idéal pour décliner sa plastique gothique et victorienne, mutiplie les références à lui-même et essaie une molle réflexion sur la quête d'identité.

Je ne suis pas convaincu et je ne sais pas trop quoi dire d'autre...


Alice aux pays des Merveilles - Bande-annonce  VF
envoyé par WaltDisneyStudiosFR. - Regardez des web séries et des films.

Agrafart

Plusieurs artistes contemporains utilisent l'agrafe comme matériau dans leurs travaux récents.

Illustrations sur Fubiz avec les fresques murales (Air Force One et Air Force Two) du français Baptiste Debombourg, et Ephemicropolis, ville miniature réalisée par Peter Root.


I'm Here (2010)

I'm Here, court métrage de 31 mn réalisé par Spike Jonze, raconte l'histoire d'amour de deux robots vivant dans le Los Angeles contemporain. Le robot bibliothécaire aux yeux tristes, Sheldon (Andrew Garfield), mène une vie solitaire et méthodique jusqu'au jour où il rencontre Francesca, une femme robot créative à l'esprit libre (jouée par Sienne Guillory). Une romance se développe alors entre eux et l'histoire devient aussi belle qu'imprévisible.


Une love story vibrante, inattendue et brillamment réalisée.

Diffusé sur le web, en VSTF, ici : http://www.imheremovie.com/fr/

A lire, l'interview de Spike Jonze sur Blast.fr

Bande annonce :

samedi 24 avril 2010

The Raven (2010)

Découvert sur Fubiz.net, un sympathique petit webmovie de science fiction (super héros contre robots).


Le site du film

Le blog Fubiz

vendredi 23 avril 2010

Match Film d'ados : LOL (2009) / Twilight, Fascination (2009)


 
LOL décrit l'adolescence bobo d'ados du XVIème arrondissement.
Le côté Dossier du Nouvel Obs' "Nos Nouveaux Ados" est évidemment présent : la majorité des spectateurs sont des parents avides de découvrir l'adolescence de leurs progénitures. 
Les principaux thèmes évoqués (les joints et les coucheries) reflètent à l'évidence les craintes des parents.

Dans le film d'ado, la caricature est inévitable.
Les garçons mesurent leur "rébellion" à la longueur (ou plutôt le volume) de leurs cheveux et une passion très originale : devenir des stars de rock.
Les filles se caractérisent essentiellement vis-à-vis des garçons et leur concurrence pour coucher avec tel ou tel.
L'adolescence est un âge de caricature, de conformisme défensif (la discrétion absolue des timides) ou offensif (la rébellion de supermarché évoquée précédemment), ce qui revient au même. On ne peut donc pas faire ce procès au film.

Même le côté parisien branché qui pense être représentatif du reste du monde n'est pas trop insupportable.

Le film est sauvé par le personnage de Charlotte (Marion Chabassol), jeune fille un peu larguée, amoureuse de son prof de math et qui monte d'amusants happenings sur Internet et par la scène de Mehdi, tenant la main d'une jeune correspondante mongolienne dans une famille anglaise surréaliste.

Cette suite de la série des Boum ne casse donc pas des briques de Tétris mais c'est regardable (et ça fait plaisir à sa femme).


Film français de Liza Azuelos avec Sophie Marceau, Christa Theret, Alexandre Astier. (1 h 47.)

Le site



Twilight, Fascination est l'adaptation du premier volet d'une série littéraire éponyme à succès.
Isabella Swan, 17 ans, rejoint en plaine année scolaire une petite ville pluvieuse de l'Etat de Washington. Elle rencontre au lycée Edward Cullen, jeune homme séduisant et étrange, membre d'un clan de frères et soeurs ombrageux.
Suite à une rapide enquête et au peu de précautions prises par Edward, Isabelle découvre qu'il est un gentil vampire. Pas de bol, elle est tombée amoureuse.
Va falloir qu'elle se débrouille...

Le vampire est une figure fascinante, fréquemment et souvent brillamment représentée au cinéma.
Forcément, Twilight souffre de la comparaison.

Twilight est un film de filles pour les filles.
On s'ennuie ferme devant cette comédie pseudo-romantique pleine de bons sentiments (que de blabla) mais bien pauvre en action.

On comprend bien la (lourde) métaphore : la morsure du vampire représente la relation sexuelle.
Elle effraie le garçon qui craint d'abîmer la pureté virginale de la fille et fait peur à la fille parce que ça fait mal (la première fois).

Tout ça n'est pas bien méchant mais trop niais pour moi. 


TWILIGHT bande annonce VF
envoyé par SND. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.

Film américain de Catherine Hardwicke avec Kristen Stewart, Robert Pattinson. (2 h 10.)

Le site


Résultat du match : sans surprise, avantage à LOL.

mardi 20 avril 2010

Shutter Island (2010)

 
 
Adaptation d’un roman à succès de Dennis Lehane (Rivages, 2003), Shutter Island est un thriller psychologique palpitant qui surprend de la part de Scorsese.

Abandonnant ses traditionnels opéras mafieux, Scorsese convoque dans Shutter Island toutes les figures du film noir : un détective, en prise avec un passé douloureux, chargé d’une enquête dont les véritables implications le dépassent, la femme fatale (les conseils maléfiques du fantôme de Dolores), le complot orchestré par une organisation secrète…

Très vite, il apparaît que la disparition de Rachel Solando est une fausse piste, un leurre disposé pour attirer le marshall Teddy Daniels sur l’île mystérieuse.

Le détective lui-même n’est pas dupe. S’il a accepté la mission, c’est qu’il suivait la piste d’Andrew Laeddis, le pyromane qui provoque la mort de son épouse et qui est enfermé dans l’asile de Shutter Island.

Plus tard, il avoue à son co-équipier Chuck ne plus être motivé par ce mobile de vengeance (il est écoeuré par ce mobile depuis qu’il a participé au massacre des gardiens d’un camp de concentration).

En suivant la piste d’Andrew Laeddis, il a rencontré George Noyce, un des rares survivants de  l'asile Ashecliffe, qui l’a convaincu que l’on s’y livrait à des expérimentations sur le cerveau des patients, peut être avec la complicité d’ex-officiers nazis.

Si Teddy Daniels est sur l’île de Shutter Island, c’est donc pour dévoiler une sinistre vérité, minutieusement dissimulée par de puissantes forces occultes (ce qui se révèlera exact !).

On comprend rapidement qu’à travers ces investigations le détective enquête aussi sur lui-même, qu’il entretient des conflits non résolus avec un passé qui envahit littéralement son esprit.

Sa vie présente est constamment perturbée par les fantômes, qu’il s’agisse de sa femme décédée qui vient lui parler dans ses songes, de flash-backs des camps nazis, ou de mystérieux enfants accusateurs…

Tant et si bien que passé et présent, fantasmes et réalité finissent par se confondre… et perd le spectateur entre milles hypothèses, entretenant suspens et ambiance angoissante.

Pour illustrer son propos, Scorsese fait appel à un symbolisme élaboré.

Il a incité ses acteurs à visionner Vaudou, film de 1943 de Jacques Tourneur, où l’on voit le tableau L’Ile des morts du peintre suisse Arnold Böcklin, un des principaux représentants du symbolisme allemand, dont s’inspire Shutter Island.


On retrouve aussi les symboliques de l’ange, du rêve et de l’eau.

Ce dédale psychologique sophistiqué évoque la filmographie de Lynch tandis que le coup de théâtre final lorgne du côté de Shyamalan.

Le motif de la violence physique, central dans la filmographie de Scorsese, est quasiment absent du film. L'enquêteur résiste aux harcèlements du directeur qui, ramenant Daniels en voiture dans une longue séquence, cherche à déchaîner en lui la violence.

C'est donc bien un film en rupture avec l'oeuvre de Scorsese.

Il faut souligner l’interprétation convaincante de Di Caprio.

Me voila réconcilié avec Scorsese qui m’avait fort déçu avec Gangs of New York (Les Infiltrés étaient déjà pas mal) !

Bande annonce :


Film américain de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams. (2 h 17)

www.shutterisland.com/

vendredi 16 avril 2010

Dictionnaire du look (de Géraldine de Margerie et Olivier Marty)

Un amusant petit livre feuilleté à la FNAC...






Du fluokid au bobo, de la caillera à la baby-pouffe, un panorama complet des mouvements de mode de la jeunesse d’aujourd’hui.
Comment distinguer un emo d’un gothique ? Que mange le bling-bling ? Qu’est-ce qu’une gym queen ? Le punk à chien a-t-il une vie sexuelle ? Que signifient les termes grindcore, ollie, pooky, du-rag ? Savez-vous danser le vertigo ? Les modes des jeunes se renouvellent à grande vitesse et sont souvent difficiles à suivre pour le béotien. Certains accoutrements provoquent parfois l’admiration des no looks, souvent l’abattement des parents, toujours l’étonnement des passants. Pour sortir les adultes de leur désarroi et les ados de leur ghetto, Le Dictionnaire du look offre une plongée ethnographique au pays du jeune. Il dépasse le cadre du seul vêtement pour s’intéresser aux univers culturels : musique, littérature, politique, séduction, loisirs, alimentation... Le livre explore des " sociotypes " bien connus (bimbo, bling-bling, punk à chien) dont il révèle la généalogie culturelle et dévoile les aspects cachés ; mais aussi des genres plus underground ou à la pointe de la mode (arty, gouine à mèche, kawaii). Il jette les premières bases d’une nouvelle discipline : la popsociologie.


mardi 13 avril 2010

Espion(s) (2009) / Secret Défense (2008)


Espion(s) et Secret Défense constituent d'intéressantes tentatives d'incursion du cinéma français sur le territoire anglo-saxon du film d'espionnage.

Unis par leur hommage au genre, les deux films, sortis à peu d'intervalle, racontent néanmoins des histoires fort différentes, à travers des styles diamétralement opposés.

Ainsi, Espion(s), premier film de Nicolas Saada, ex-critique des Cahiers du Cinéma, utilise le film d'espionnage comme un prétexte, un moyen pour faire se rencontrer ses personnages et mettre en scène une histoire d'amour assez classique dans le cinéma d'auteur français.

Secret Défense est lui beaucoup plus intéressé par la description du monde du renseignement en tant que tel.


Espion(s) (2009), de Nicolas Saada

Synopsis : Vincent, un jeune homme brillant mais refermé sur lui-même, travaille comme bagagiste dans un aéroport et refuse le parcours tracé que lui offraient ses études. Avec son collègue Gérard, Vincent a l'habitude de voler dans les valises avant leur embarquement en soute. Alors qu'il fouille un bagage diplomatique, Gérard meurt brutalement suite à une explosion. Le propriétaire de la valise, un diplomate syrien, récupère le bagage avant de disparaître.
Vincent est alors coincé par la DST qui lui propose un marché : lui éviter la prison et collaborer avec les services secrets français et anglais pour retrouver les hommes impliqués dans l'explosion.
 


L'enquête conduit Vincent à Londres, qui, sous une fausse identité, essaie de se rapprocher d'un homme d'affaires anglais, Peter Burton, apparemment manipulé par les services secrets syriens. La DST et le MI5 poussent alors Vincent à séduire l'épouse de Burton, Claire, une française au caractère fragile. Vincent se rapproche de la jeune femme et la manipule pour la forcer à collaborer avec le MI5. Déstabilisé par les enjeux de la mission, Vincent va être bientôt rattrapé par ses sentiments.

En préparant Espion(s), Nicolas Saada avait observé la sortie de bureau des services secrets britanniques et avait constaté la banalité des physiques et des attitudes de ce qui s'apparentaient à d'ordinaires bureaucrates. Il est vrai que le grande masse des agents de renseignement sont de simples fonctionnaires rompus à l'analyse de données (seule la matière des données est particulière).

Il en était sorti soulagé et rassuré de pouvoir se centrer sur les personnages et leurs relations.
Le film d'espionnage est donc un moyen, pas une fin.


Nicolas Saada dépouille l’agent secret de ses oripeaux glamours pour dévoiler une humanité, faite de banalité (le choix de Guillaume Canet, au physique de Mr tout le monde) et de sentiments ambivalents (Vincent est tour à tour effrayé, amoureux, manipulé et héroïque).

Le recrutement de Vincent par la DST s’opère dans des bureaux glacials, les yeux dans les yeux avec son officier traitant.

Aux exploits super-héroïques d’un James Bond, le réalisateur préfère filmer (assez bien) la ville et ses quartiers, créer des atmosphères pour mettre en scène la relation amoureuse entre Vincent et Claire, à la fois provoquée et contrariée par l’intrigue d’espionnage.

Malheureusement, en dépit d’une maîtrise évidente du style, de références cinématographiques élégantes (des clins d’œil au Vertigo d’Hitchcock) et de nombreuses scènes réussies (la tentative d’assassinat de Vincent à Paris, la tension du dîner chez les Burton, la poursuite finale dans le métro…), le film ne parvient pas, selon moi, à créer l’émotion recherchée par le réalisateur.

On ne ressent guère entre Claire et Vincent l’intense passion suggérée par le scénario…

Je ne parviens d’ailleurs pas à décider si cela vient du jeu des acteurs (je suis rarement convaincu par les interprétations de Guillaume Canet, qui est plutôt un réalisateur) ou d’un excès de contrôle de la mise en scène.

De plus, on peut regretter le manque de crédibilité du scénario : envoyer un amateur déjouer un projet d’attentat syrien me semble assez peu probable…

C’est quand même plutôt pas mal pour un premier film, on surveillera la suite…


Secret Défense (2008) de Philippe Haïm : un hommage trop respectueux

Sorti un an avant Espion(s), Secret Défense est l’anti-thèse du film de Nicolas Saada.

Le film raconte les destins parallèles de deux agents guerroyant pour des camps opposés.

Diane (Vahina Biogante), jeune étudiante en Langues O, est recrutée par Alex (Gérard Lanvin), maître espion de la DGSE, et est envoyée surveiller Al Barad (Simon Abkarian), soupçonné de préparer un attentat terroriste contre la France.

En effet, la branche hexagonale du réseau salafiste de Al Barad « retourne » en prison un dealer paumé,  Pierre (Nicolsa Duvauchelle), pour le transformer en kamikaze fanatique.

Dès les premiers plans, on remarque la filiation avec la série US 24h.

D’abord sur le plan formel, mais aussi dans la description de l’univers du renseignement (ordinateurs vrombissants, QG-bunker, électronique toute puissante…).

Au dépouillement d’Espion(s), Secret Défense préfère multiplier les effets de mises en scène (musique, caméra…).

L’intrigue est assez plaisante (l’idée de la partie d’échecs à distance entre maîtres-espions via des pions novices).

Le lavage de cerveau de Pierre en prison par ses nouveaux « frères » est particulièrement bien décrit.

Contrairement à Nicolas Saada, l’irruption du romanesque dans le bruit et la fureur du film de genre n’est pas le mobile de Philippe Haïm, qui se contente d’une fascinationpour les gimmicks du film d’espionnage.

Au final, Secret Défense est limité par ses ambitions.

L’objectif d’une honorable adaptation (voir imitation) française d’un genre en vogue est atteint, sans que cela apporte quelque chose de nouveau, de spécifiquement français, à ce même genre.

Espion(s), et Secret Défense ne parviennent donc pas à battre les anglo-saxons sur leur terrain, malgré les évidentes qualités de leurs réalisateurs.

Donc, à ce jour et à ma connaissance (n’ayant pas encore vu les autres tentatives comme  Une affaire d’Etat ou L’affaire Farewell), seul Les Patriotes d‘Eric Rochant, sous estimé à sa sortie en 1993, est parvenu à combiner la crédibilité et les qualités artistiques d’un grand film d’espionnage « à la française ».


Espion(s), film français de Nicolas Saada avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Hippolyte Girardot (1h39).

Bande annonce :


Espion (s) - Bande-annonce
envoyé par baryla. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

http://www.marsfilms.com/film/espion(s)

Secret défense, film français de Philippe Haïm avec Gérard Lanvin, Simon Abkarian, Vahina Giocante, Nicolas Duvauchelle (1h40).

Bande annonce :


http://www.secretdefense-lefilm.com/