lundi 23 août 2010

The Age of Love (1990) // Jam & Spoon

Un classique de la Trance.

Storm Thorgerson

 
Pour paraphraser Wikipedia, Storm Thorgerson est un photographe, réalisateur et designer anglais né en 1944 à Potters Bar dans le Middlesex en Angleterre. 

En 1968, il fonde, avec Aubrey Powell, un atelier graphique spécialisé dans la photographie créative ; Hipgnosis. Il a créé les couvertures d'albums de très nombreux groupes et chanteurs, mais son travail fait pour le groupe de rock progressif Pink Floyd reste représentatif de son œuvre.
Thorgerson (par l’intermédiaire de Hipgnosis ou en son nom propre) a aussi travaillé pour Peter Gabriel, Led Zeppelin, Wishbone Ash, Genesis, 10cc, Muse, Robert Plant, Paul Young, etc.

J'aime particulièrement la pochette de ECHOES The Best of Pink Floyd, décodée ici.

Voici une (toute petite) partie de son travail dont on peut mesurer l'ampleur sur son site :

Kolmanskop // Olivier Culmann + Alvaro Sanchez Montanès

Olivier Cullmann


En 1908, August Stauch, un jeune allemand chargé de l’entretien d’une ligne de chemin de fer, trouve un diamant à même le sable du désert du Namib. Quelques mois plus tard suit une ruée sur le diamant en provenance d’Allemagne et plusieurs villes sont rapidement construites au milieu du désert.
Ces villes, nommées Kolmanskop, Grillenthal, Bogenfels, Pomona, Elizabeth Bay, seront habitées pendant une quarantaine d’années, puis totalement abandonnées. Encore existantes aujourd’hui, ces villes et leurs habitations se désagrègent lentement et sont petit à petit envahies par les dunes de sable du désert.


Voilà un thème romantique qui inspire les photographes.


Olivier Culmann du Collectif Tendance Floue a reçu le prix Fujifilm Euro Press Photo 2004 sur ce thème (cf photo ci-dessus, diaporama complet sur le site du collectif), tandis que Fubiz expose les photos d'Alvaro Sanchez Montanès sur le même sujet :

dimanche 22 août 2010

Apocalypse (2010) // Giacometti, Ravenne





Synopsis : La fin du monde est proche… L'Apocalypse selon Marcas.

Et si les francs-maçons détenaient le secret de la fin des Temps ?

Depuis 2000 ans, le monde, toujours prompt à s'embraser, n'a jamais été aussi près de sa fin : le Signe tant attendu est arrivé sous la forme d'une dangereuse image réapparue.
C'est le commissaire franc-maçon Antoine Marcas qui a retrouvé cette ébauche du tableau des Bergers d'Arcadie : un dessin maudit, dont le décryptage par un initié pourrait conduire à la fin des Temps.
Manipulé par ses propres frères, poursuivi par des fondamentalistes prêts à tout pour provoquer l'Apocalypse, Marcas devra s'engager dans une lutte manichéenne et ancestrale.
De Jérusalem, dans le Temple de Salomon où tout a commencé, jusqu'à Rennes-le-Château où tout doit s'arrêter...


Mon avis : C'est les vacances et l'occasion de sortir les romans d'été.

Cette année j'ai découvert Apocalypse le 5ème opus de la série de thrillers maçonniques de Giacometti et Ravenne.
J'avais gardé un bon souvenir du premier titre de la saga Les Rituels de l'Ombre en 2005.

Les deux auteurs recyclent pour cette nouvelle aventure la formule magique qui a fait leur succès.
On retrouve le commissaire franc-maçon Antoine Marcas, opérant au sein de l'OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels).
Une fois de plus, son enquête, qui tourne autour du vol d'un dessin préparatoire des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, entraîne le commissaire dans un tour du monde ésotérique.

Les époques se superposent (Supplice du Christ, Procès de Jeanne d'Arc, Révolution française, Occupation...), les manipulations s'entrecroisent, et les fils finissent par se démêler à Rennes le Château, une des capitales mondiales de l'ésotérisme, récemment relancée par le Da Vinci Code.

Contrairement à Dan Brown qui s'est contenté de remixer de vieilles légendes, les deux auteurs ne prétendent aucunement apporter une quelconque révélation. 
Bien qu'ils utilisent les fantasmes liés à Rennes le Château et à son mystérieux Abbé Saunière comme matière pour leur roman, ils montrent clairement leurs distances vis à vis des élucubrations de Dan Brown et n'hésitent pas à citer les hypothèses les plus rationnelles expliquant la soudaine fortune de l'Abbé (un trafic de messes à l'échelle industrielle), par ailleurs déjà largement diffusées dans les documentaires démontant les thèses de l'auteur américain.
A cet égard, et à l'instar de Giacometti et Ravenne dans leur épilogue, je conseille vivement la lecture du Sociétés Secrètes du toujours brillant Alexandre Adler, qui analyse les grands mythes ésotériques ayant survécus jusqu'à nos jours (la descendance du Christ, Les Bergers d'Arcadie, la franc-maçonnerie...).

Le livre se lit avec grand plaisir, l'intrigue ménageant un suspense efficace.
Le style est plutôt simple et les dialogues un peu limites, on est clairement dans le roman d'été mais c'est très agréable.

samedi 21 août 2010

L'Arbre (2010) // Julie Bertuccelli


Synopsis : Un père de famille décède brutalement au volant de sa voiture se cognant contre un gitantesque arbre. Simone, sa fille est persuadée que son père s'est réincarné dans cet arbre et continue à lui parler.


Mon avis : L'arbre explore comment les membres d'une famille tentent de survivre au deuil de la mort du père.

Au départ, on craint que la mère, interprétée subtilement par Charlotte Gainsbourg, n'entraîne sa tribu dans le naufrage de sa dépression.

Puis la petite fille du couple (Morgana Davies), âgée de 8 ans, s'invente une fable selon laquelle le père s'est réincarnée dans le figuier géant à côté duquel est posée la maison familiale.

Toute la famille va ressouder autour de cette chimère (pour ou contre).
Métaphore du deuil, l'Arbre est majestueux, protecteur (il apporte l'ombre et offre une transition pour la famille qui n'a pu dire au revoir au père décédé) mais devient rapidement menaçant (ses racines et ses branches risquent à tout moment de fracasser la maison).

Comme le deuil ne peut occuper toute la vie, qu'il faut vivre auprès des vivants et non des morts (comme le fait remarquer l'aîné), il apparaît de plus en plus clair que l'Arbre doit être abattu. 
C'est le nouvel amant de la mère qui propose d'effectuer ce travail.
Mais à la dernière minute, la mère refuse l'abattage de l'arbre, signe que le deuil familial n'est pas achevé.

La question reste donc posée : faut-il se séparer de l'arbre ou le conserver?

C'est ensemble que la famille va affronter et sortir victorieux de cette épreuve.

En prime, de belles images sur la nature australienne.

Film présenté en Clôture du Festival de Cannes 2010.

Bande annonce :



L'arbre, de Julie Bertucelli, avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas... 1h40  

vendredi 20 août 2010

Dans la brume électrique (2009) // Bertrand Tavernier


Synopsis : New Iberia, Louisiane. L'inspecteur Dave Robicheaux est sur les traces d'un tueur en série qui s'attaque à de très jeunes femmes. Alors qu'il vient de découvrir une nouvelle victime, Dave fait la rencontre d'Elrod Sykes. La grande star hollywoodienne est en Louisiane pour le tournage d'un film sur la guerre de Sécession que finance Julius Balboni, surnommé Baby Feet, une des grandes figures de la mafia locale. Elrod confie à Dave qu'il a repéré dans un bayou des ossements humains enchaînés. Cette nouvelle fait resurgir en Dave des souvenirs enfouis.


Mon avis : Dans la brume électrique est un beau film sur les thèmes classiques dans le polar du remords et de la rédemption.

Dave Robicheaux est un homme habité par le remords d'avoir assisté, impuissant (alors qu'il devait être un enfant?), à l'exécution par deux blancs d'un homme noir enchaîné.

Remords de la guerre du Vietnam, très furtivement évoqué (une famille vietnamienne tuée involontairement par le napalm), de l'alcoolisme combattu jour après jour, du temps passé en dehors du foyer à traquer les criminels.

Ces remords hantent assurément notre justicier mais ils le portent tout autant dans sa quête de justice.

Il y a une volonté de rédemption chez cet homme qui en font un espèce de saint profane, de bon samaritain dotés de méthodes à la Inspecteur Harry.

L'enquête en tant que telle est réduite à l'essentiel (les témoignages accusatoires et les preuves lui tombent littéralement dessus) mais elle permet d'explorer l'âme troublée de Robicheaux, hantée par les fantômes et torturée par le doute, un pays ravagé - La Louisiane d'après Katrina - et une galerie de personnages (gentils et méchants) hauts en couleurs. 
Mention spéciale à Peter Sarsgaard, parfait en acteur alcoolique désespéré qui dit "On a autant besoin de bonnes histoires que d'être en sécurité". John Goodman est un peu en dessous côté méchant, on aurait aimé quelque chose de plus pervers.

Le charme essentiel du film provient de l'ambiance qu'il parvient à infuser dès ses premiers plans.

Le fantastique s'insère naturellement dans le réel (les échanges avec les revenants de la Guerre de Sécession), il flotte en permanence dans ce film un brouillard de rêve et de cauchemar.
On songe dans les premiers moments à l'ambiance mystérieuse et perverse du Dahlia Noir de De Palma et dans les promenades au fin fond de la Louisiane crassouille à l'inquiétante étrangeté de Lynch (les bars louches, les histoires de prostitution, les secrets enfouis sous la réalité évidente).

Et quel joli titre, raccourci du nom du roman de James Lee Burke Dans la brume électrique avec les morts confédérés.


Dans la brume électrique - la bande annonce
envoyé par troiscouleurs. - Les dernières bandes annonces en ligne.

(In the electric mist). Avec : Tommy Lee Jones (Dave Robicheaux), John Goodman (Julie 'Baby Feet' Balboni), Peter Sarsgaard (Elrod T. Sykes), Mary Steenburgen (Bootsie Robicheaux), Kelly MacDonald (Kelly Drummond), Justina Machado (Rosie Gomez), Ned Beatty (Twinky Lemoyne), James Gammon (Ben Hebert), Pruitt Taylor Vince (Lou Girard), Levon Helm (Général John Bell Hood). 1h 57.

jeudi 19 août 2010

L'Enquête - The International // Tom Tykwer


Synopsis : Sous des dehors respectables, l'International Bank of Business and Credit est une multinationale de la finance spécialisée dans le blanchiment d'argent et le financement d'opérations illégales.
Face à elle, Louis Salinger, agent d'Interpol, et Eleanor Whitman, district attorney adjoint de Manhattan, sont déterminés à mettre fin à ses activités illicites. Ils sont prêts à tout pour que la justice règle son compte à cette organisation tentaculaire et intouchable, mais pour y parvenir, ils vont eux aussi devoir agir au-delà des lois...
D'un bout du monde à l'autre, contre tous les dangers, Eleanor et Louis se lancent dans une partie à haut risque dont ils ne maîtrisent pas les règles. Une chose est certaine : ce jeu dans lequel leur redoutable ennemi contrôle tout et tout le monde ne s'arrêtera que lorsque l'un des adversaires sera à terre...

Mon avis : Tom Tykwer (réalisateur allemand qui s'est fameux connaître avec Cours, Lola, cours et Le Parfum) signe avec L'Enquête - The International un thriller efficace et élégant.

On se croirait dans un épisode de Largo Winch ou d'IRS, aux moult rebondissements scénaristiques et géographiques, le glamour en moins.

La scène de fusillade dans le musée Guggenheim à New York est une performance, dans tous les sens du terme.

On peut en revanche regretter un certain manque de profondeur psychologique aux personnages ce qui contribue à les désincarner.

On se demande parfois si Montebourg n'a pas participé à l'écriture du scénario, tant l'image véhiculée de Luxembourg est caricaturale (vil repaire d'infâmes blanchisseurs à la police corrompue).
Il est dommage sinon comique que les rares plans du pays n'aient pas été tourné au Grand-Duché.

Il est néanmoins vrai que l'IBBC s'inspire du scandale de la BCCI, banque pakistanaise basée à Luxembourg, soupçonnée de blanchiment pour diverses sympathiques organisations (cartels colombiens, Noriega...) et qui ferma en 1991.


Matthew Bellamy du groupe Muse a co-composé le superbe thème du film, The International (End Title) :



The International a été présenté hors compétition, en ouverture du 59e Festival international du Film de Berlin 2009.
Un film en phase avec les préoccupations de son époque, troublée par la mondialisation et les crises de la dette.

Bande annonce :



dimanche 8 août 2010

Hot Summer // Galerie Toxic


Je n'ai pas vu l'expo de mes propres yeux faute de temps, mais j'ai lu la critique dans le dernier numéro du Land.

La Galerie Toxic se reconvertit ainsi pour l'été en sexshop artisitique.

Voici quelques images.


Italolapin // Nathalie Pirotte



Safe sex // Pascal Bernier



Différents tableaux // Stu Mead



Kamin // Stu Mead



Daniel Johnston



TOYOTA // Jan Vos



dimanche 1 août 2010

World Press Photo 2010


Sublime exposition de photos à l'ancien Hôtel du Parc de Clervaux, à l'occasion de la tournée du World Press Photo 2010, qui sélectionne, parmi 100.000 clichés, les meilleures photos de presse du monde.

Les photographies sont classées par thème (Portraits, Actualité, Sports, Problèmes Contemporains, Arts, Environnement...) et accompagnées de très bonnes légendes.

L'exposition interroge notre époque et notre regard face à la puissance des images.