The Innocents (2003) est une belle série de la jeune photographe Taryn Simon qui a capturé l'image de personnes accusées à tort de crimes violents et libérées grâce à des tests ADN après avoir passé des années en prison.
En les interrogeant, elle s'est aperçue que la plupart avait été condamnés à cause d'une erreur d'identification basée sur des photographies : ils avaient été reconnus par des témoins ou par la victime.
La photographe a fait poser ces victimes d'erreur judiciaires sur les lieux du crime. "Je les ai photographiés dans un endroit où ils ne sont jamais allés, mais qui a pourtant défini leur vie."
Le site de l'artiste dévoile d'autres séries intéressantes, parmi lesquelles An American Index of the Hidden and Unfamiliar (un catalogue américain des choses étranges et cachées) qui explore des sites interdits au public aux Etats-Unis.
Dans ce projet, elle dévoile des lieux sensibles (un site de stockage nucléaire) mais aussi des secrets insolites : un endroit on peut faire se faire cryogéniser, les locaux où la CIA conserve sa collection d'art, un zoo qui élève un tigre blanc dégénéré.
J'ai eu la chance de pouvoir acquérir cette année un pass me permettant d'accéder à l'intégralité du cycle.
Je posterai mes notes sur le blog pour chacune des leçons.
La leçon inaugurale a consisté en une conférence du professeur américain Rick Altman intitulée "Les genres au cinéma : mode d'emploi".
Rick Altman
LES GENRES AU CINEMA
Cinémathèque du Luxembourg
24 octobre 2011
PREMIERE PARTIE : LES GRANDS MOMENTS DE LA THEORIE DES GENRES LITTERAIRES
Les fondations classiques
Les premières allusions à la notion de genre viennent des origines du monde littéraire.
Ainsi, Aristote dans sa Poétique évoque le genre comme une donnée naturelle et évidente : la tragédie d'Euripide, la comédie, l'épopée...
Horace dans Ars poetica va jusqu'à donner des leçons de genre aux poètes.
Chaque oeuvre doit appartenir et honorer les principes d'un genre bien défini et reconnaissable.
Il convient de ne pas “mélanger les genres”.
Le néo-classicisme de la Renaissance
La Renaissance ressuscite les classiques dans toutes ses dimensions : philosophie, esthétique, narration générique.
De Castelvetro au Tasse, de Scaliger à Boileau, de Dryden à Pope, le genre apparaît de nouveau dans sa pureté originelle.
L'approche romantique
Le romantisme de Schlegel à Stendhal (Racine et Shakespeare) ou Hugo (préfaces à Cromwell et à Hernani) présente une approche nouvelle en permettant une certaine fluidité entre les genres.
L'approche “scientifique” de Brunetière (Evolution des genres)
A l'opposé, Brunetière avance une théorie scientifique du genre.
Il est possible de classer les oeuvres par genres, comme l'on classe les animaux par espèces.
Espèces et genres évoluent tous deux dans une dynamique darwinienne.
DEUXIEME PARTIE : LES FONDATIONS DU GENRE AU CINEMA ou LES EVIDENCES
Rick Altman articule 8 propositions pour montrer à quel point la notion de genre s'impose à tous comme une évidence.
1) Le sens du mot “genre” est clair et net
Il n'est point besoin d'expliquer ce qu'est le genre car la signification du mot est connu de tous et utilisé dans le langage courant. Ne dit-on pas : “ce n'est pas mon genre?”...
2) Les genres sont définis par l'industrie cinématographique
3) Les genres sont transhistoriques, à l'image du western ou de la comédie musicale
Quoi de plus reconnaissable à travers les âges qu'un western, peuplés d'indiens sanguinaires et de cow-boys courageux, ou qu'une comédie musicale enveloppée de danses et de mélodies?
4) L'éventail des genres ne change guère
Il existe certes de multiples sous-genres. Néanmoins, on peut facilement regrouper les films autour de quelques genres principaux parmi lesquels on peut citer le film fantastique, politique, le mélodrame, le western, la comédie musicale, le film d'amour...
5) Chaque film appartient entièrement à un seul genre
Quel rapport entre un film de kung-fu et un film de zombie?
Comment un péplum pourrait rencontrer le monde du western?
6) L'appartenance d'un film à son genre est permanente
A sa sortie, un western est parfaitement identifié comme tel.
Si on revoit ce film 30 ans plus tard il sera toujours un western!
7) La liste des films appartenant à un genre est évidente et invariable
8) Les genres sont reconnaissables au trait unique qui les définit
Le western est caractérisé par ses indiens et ses cow-boys.
La comédie musicale par ses hommes et femmes séduisants qui dansent.
TROISIEME PARTIE : LA COMPLEXITE DES GENRES, UNE NOUVELLE APPROCHE
Dans cette troisième partie, Rick Altman s'attache à démonter ou relativiser les affirmations précédentes permettant d'enrichir la notion du genre au cinéma.
1) Le sens du mot “genre” est multiple et difficile à définir
a) le genre comme recette qui précède et qui programme la production
Le genre est ici vu comme une liste d'ingrédients types.
Si je veux produire un western, j'ai besoin de chevaux, de cuir, de revolvers, d'une confrontation et de grands espaces extérieurs. Je mixe le tout, et j'obtiens un bon film.
b) le genre comme structure des films individuels
Ce que les anglo-saxons appellent le “road-film”.
Le genre est ici défini comme une succession d'évènements.
Par exemple, le western peut être caractérisé par une séquence d'étapes classiques : arrivée d'un cow-boy solitaire dans une communauté isolée / histoire d'amour / affrontement final avec le despote local... ou poussée vers l'ouest de braves pionniers / confrontation avec des indiens sanguinaires / débarquement de la cavalerie...
c) le genre comme étiquette nommant une catégorie employée par les exploitants
Selon cette proposition, la notion de genre est utilisée pour servir les intérêts de l'industrie cinématographique. Si pendant quelques années, les aventures d'un petit sorcier à lunettes ou l'épopée de personnes de petite taille aux pieds poilus semblent faire du chiffre, les producteurs vont dès lors s'efforcer de sortir des films appartenant au genre de (Percy Jackson...) ou de l'heroic fantasy (Eragon...).
d) le genre comme contrat entre chaque film et son public
Dans le générique du film Top Hat (1935), on voit immédiatement des jambes danser.
Le spectateur vient pour voir une comédie musicale, et une comédie musicale contient de la danse et de la musique.
D'emblée, le film s'inscrit dans son genre, en proclame ses clichés, pour garantir que les attentes du public seront comblées.
2) Les genres sont créés et modifiés par la critique
Les termes de comédie musicale, de film noir ou de "chick flick" (films destinés au public jeune et féminin) sont nés sous la plume des critiques et dans un sens péjoratif.
Ainsi, le terme de "chick flick" signifie littéralement "film de poulette" ou de "poussin", que l'on peut aussi traduire en "film cul-cul".
Le film noir a été utilisé pour la première fois par le critique français Nino Frank, par assimilation à la Série noire.
Avant ces injures, ces films n'étaient pas identifiés comme appartenant à un genre en particulier.
3) Les genres sont durables, mais historiques
Le mélodrame était initialement employé pour désigner des films d'action destinés à un public masculin.
La comédie recouvrait au départ un genre littéraire (l'histoire d'un personnage principal qui après des débuts difficiles se termine par une fin heureuse) et stylistique (oeuvre écrite en langage médian) fort différent de son pendant cinématographique.
Le western tel qu'on l'envisage aujourd'hui est également une invention assez tardive, comme le montre The Great Train Robbery (Porter/Edison 1903), considéré comme le premier western.
Revolvers, braquage, cavaliers et grands espaces, tous les éléments du genre sont présents.
Et pourtant, le genre du western fut inventé bien plus tard.
The Great Train Roberry était initialement considéré comme un film de voyage (les trains étant fort à la mode à l'époque) et un film de "crime violent". Le film n'a d'ailleurs pas été tourné dans l'Ouest américain mais dans les forêts du New Jersey.
4) L'éventail des genres change constamment
On oublie trop vite les genres à succès modeste (films de base-ball, comédie collégienne, mélodrame maternel, film de cap et d'épée...).
5) Tout film offre les caractéristiques de plusieurs genres
Les affiches ciblent souvent trois publics différents : hommes, femmes, tertium quid (enfants et troisième âge) et invoquent pour ce faire des genres complémentaire.
Cocktail (Donaldson 1988) est à cet égard un exemple intéressant.
Rick Altman a retenu ce film pour illustrer son cours. Ce choix s'explique par une anecdote vécue par un collègue du conférencier. L'une de ces étudiantes lui remit des notes de son père avant la sortie du film détaillant la stratégie publicitaire conçue pour promouvoir le film.
L'approche retenue consista à monter des bande-annonces spécifiques pour chacun des publics visés.
Il est vrai que Cocktail est représentatif du film multi-genre puisqu'il combine 4 genres :
- "Success is not enough" : le mélodrame qui alterne scènes de bonheur et de détresse où le pire risque toujours de triompher,
- "Like brothers" : le buddy film qui associe deux hommes dans des dynamiques d'amitié/rivalité ou de filiation,
- "Saturday Night Fever" ou le Bildungsroman. Ce genre s'inspire du roman d'apprentissage qui illustre la maturation du personnage qui traverse des obstacles et des épreuves pour en tirer une leçon,
- "Tom Cruise/Romantic Drama". Cocktail mise bien évidemment sur le physique de Tom Cruise et sa popularité auprès du public féminin dans les années 80.
6) Tout film étant multigénérique, son identité générique est susceptible de changer.
Selon le public concerné, les rapports génériques enclenchés vont différer.
The Great Train Robbery n'est pas né western, il l'est devenu.
7) La liste des films appartenant à un genre est toujours double et donc trouble
8) Les genres dépendent toujours d'une combinaison de sémantique et de syntaxe
Rick Altman conclut que comme pour une langue, la beauté du genre est autant une affaire de sémantique (éléments) que de syntaxe (disposition des éléments).
Rick Altman est professeur au Département de cinéma et littérature comparée à la University of Iowa. Il s'intéresse à la narratologie, à la théorie des genres et au cinéma américain. Il se consacre actuellement à deux grands projets de recherche: celui de repenser l'histoire du cinéma américain dans la perspective du son plutôt que de l'image (esthétique, technique, technologie, théorie) et celui de théoriser à nouveau la notion de genre telle qu'elle a été employée pour parler du cinéma américain.
Rork est attiré dans le cercle polaire par une mystérieuse météorite.
Il découvre le corps de cinq explorateurs dans un état comateux.
Mon avis
Pour l'avant dernier épisode de la série, Andreas sort les gros moyens.
Descente est certainement l'album le plus travaillé de la saga dans la narration et le découpage des planches, à partir d'une histoire très simple.
La page 17 par exemple illustre le talent d'Andreas pour guider l'oeil du lecteur dans le mouvement du personnage :
Les planches multiplient les prouesses graphiques. parmi tant d'autres on peut citer les pages 36-37, qui font écho au travail de Lumière d'Etoile.
La "descente" dans la météorite est en bien entendu une métaphore de la démarche introspective de Rork qui s'interroge tout au long de son exploration de la météorite sur le sens de ses aventures.
Rork fait enfin la connaissance des derniers personnages qui orchestreront la fin chorale de la série.
"West End Girls" (....forever) Sometimes you're better off dead There's gun in your hand and it's pointing at your head You think you're mad, too unstable Kicking in chairs and knocking down tables In a restaurant in a West End town Call the police, there's a madman around Running down underground to a dive bar In a West End town In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls West End girls Too many shadows, whispering voices Faces on posters, too many choices If, when, why, what? How much have you got? Have you got it, do you get it, if so, how often? And which do you choose, a hard or soft option? (How much do you need?) In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls West End girls West End girls (How much do you need?) In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls Oooh West End town, a dead end world East End boys, West End Girls West End girls You've got a heart of glass or a heart of stone Just you wait 'til I get you home We've got no future, we've got no past Here today, built to last In every city, in every nation From Lake Geneva to the Finland station (How far have you been?) In a West End town, a dead end world The East End boys and West End girls A West End town, a dead end world East End Boys, West End girls West End girls West End girls West End girls (How far have you been?) Girls East End boys And West End girls And West End girls (... forever) And West End girls (How far have you been?) East End boys The West End girls The West End boys And West End girls The West End girls The West End boys The West End girls
Vous êtes le nouveau ministre des Finances de la France et vous devez élaborer le budget 2012.
En jouant sur les dépenses et les recettes, en veillant à concilier rigueur et croissance, vous devez respecter l'objectif de déficit que vous vous êtes initialement fixé (4,5%, 3% ou ... 0% dès 2012).
C'est à ce petit jeu interactif, très amusant et didactique, que le Figaro Economie vous propose de vous exercer ici :
En collaboration avec l'Université du Luxembourg et le soutien du « Fonds National de la Recherche Luxembourg», et après De Caligari à Tarantino - Toute l'histoire du cinéma en 10 leçons, la Cinémathèque de Luxembourg propose le cycle Du mélo au western spaghetti - Tous les genres du cinéma en 10 leçons.
Chaque dernier lundi du mois, à partir de 19h, la leçon se déroulera en trois temps : une conférence didactique intégrant des extraits de films emblématiques sera effectuée par un expert; une pause « glass & finger food » sera ensuite organisée afin que le public puisse discuter dans une ambiance conviviale; enfin, un film-phare de la thématique abordée sera projeté pour prolonger et conclure le cours.
Tous les dimanches du mois suivant seront projetés des œuvres contextuelles en rapport avec le genre évoqué.
Un diplôme de "docteur ès cinéphilie" sera remis aux participants assidus.
Différentes formules (pass pour tout le cycle, par soirée, fauteuil "duo") sont proposées.
S'il est un point commun entre Melancholia et Tree of Life, c'est bien l'ambition, mégalomaniaque ou généreuse, d'accorder l'infiniment grand et l'infiniment petit, de conjuguer (d'incarner) le cosmos et (dans) la famille.
Tree of Life ou La Sainte Trinité selon Terrence
Le film palmedorisé 2011 de Terrence Malick met en scène la vie d'une famille américaine des années 50 et 60 dans laquelle grandit le petit Jack.
Le film est organisé selon une double structure trinaire (où l'on retrouve un parallèle Cosmos / Famille) et chrétienne (Opposition Grâce / Nature).
D'abord la pureté originelle
Celle de la création du cosmos qui fait écho à la naissance de Jack, mise en scène comme un miracle et qui opère ses premiers pas dans une véritable paradis familial.
La figure du Père, incarné par Brad Pitt, apparaît dans toute sa majesté : bienveillante, puissante, solaire.
La Grâce se déploie sous nos yeux, dans la beauté du Big-Bang, dans l'harmonie de la cellule familiale.
Ensuite le péché et la corruption.
Jack découvre la concurrence, l'obligation du partage de l'amour parental, l'égoïsme et la jalousie suite à la naissance de ses deux frères.
Le Père se révèle obstiné et autoritaire.
Frustré dans son travail, il impose ses échecs à ses enfants.
Il veut les élever durement pour en faire des conquérants dans un monde jugé hostile.
Jack fait l'expérience du Mal en infligeant volontairement la souffrance à l'un de ses jeunes frères, en volant, entre autres petits délits.
Un jour, un de ses camarades se noie dans une rivière et son père ne parvient pas à le ranimer.
Il croise le chemin d'handicapés, d'alcooliques, de condamnés hystériques, dont il ignorait l'existence.
Et surprend la violence d'un voisin envers son épouse.
Jack méprise sa mère pour sa soumission.
Il hait son père et veut le voir mourir.
La Nature des hommes fait son effet : violence, mensonges, cycle des échecs, impuissance derrière les apparats.
Enfin la rédemption par le pardon et la croyance (la Foi?).
Jack sollicite le pardon de son frère et le reçoit.
Il l'accorde en retour à son père qui reconnaît son échec et indique ses bonnes intentions.
La Mère, qui prêche l'amour et le pardon et (trans)figure la Grâce, finit par l'emporter.
Jack dans une ultime séquence, traverse un désert et rejoint ses proches sur une plage.
Les visages se lèvent vers le ciel.
Melancholia ou la Divine Comédie de la Dépression par Lars Von Trier
Tree of Life débute par la Création du Monde.
Le prologue de Melancholia met en scène sa mise à mort, à travers la collision imminente de la planète Melancholia avec la planète Terre.
C'est la vision de Justine, qui se marie et rejoint pour l'occasion sa curieuse famille.
La tribu est composée de deux autres couples.
Claire (Charlotte Gainsbourg), une soeur parfaite de maîtrise et de compréhension (du moins en apparence) est mariée à un homme (John / Kiefer Sutherland) pétri de certitudes scientistes et matérialistes.
Les parents de Justine (la mère : Gaby / Charlotte Rampling ; le père : John / John Hurt) sont aussi opposés dans les concepts (libertinage / haine d'autrui) qu'unis dans l'incapacité de venir en aide à leur fille.
Le couple que forme Justine elle-même avec Michael, son tout nouvel époux, se révèlera factice au fur et à mesure que progressent les festivités.
A l'infiniment grandiose de la catastrophe annoncée répond le désastre infiniment grotesque du mariage de Justine.
S'ensuit un enchaînement inéluctable vers la destruction de la planète.
Les arrogantes certitudes de John, la perfection sociale de Claire sont progressivement balayés.
Le rapport de force s'inverse au "profit" de Justine qui semble se synchroniser avec Melancholia.
Seul submerge de ce bourbier dépressif, Leo, le fils de Claire et John, en même temps qu'allié de Justine, drapé dans l'innocence (l'inconscience?) de l'enfance.
Le geste ultime de Justine, l'accomplissement de sa mission sur Terre, est de trouver la réponse esthétique, le soin palliatif adéquat pour Leo, en construisant une cabane magique qui abritera les derniers instants de la famille avant sa fusion dans Melancholia.
Mon avis
Tree of Life comme Melancholia dévoilent rapidement leur jeu.
Dans le poème chrétien de Malick, la puissance de la beauté du Big Bang originel suggère que la fin ne peut qu'être heureuse. Du moins l'espérance a-t-elle sa place.
De plus, comme à son habitude, Malick sort la grosse artillerie sur le plan formel.
Qu'on approuve ou pas la métaphysique du film, on peut se laisser bercer par la beauté des images, contempler la maîtrise du réalisateur. Contrairement à ce que j'ai pu lire, on ne s'ennuie absolument pas devant Tree of Life.
De son côté, Lars Von Trier met en scène sa dépression. Il indique dans son prologue l'inéluctable destruction du monde. Le reste du film n'est là que pour confirmer le message : il n'y a aucune place pour l'espoir.
Formellement, on retrouve le style naturaliste "Caméra sur l'épaule" du Dogma et les lumières jaunes dans la nuit qui rappellent The Element of Crime.
Le réalisateur danois accorde tout de même une grande place à la musique en ponctuant son film d'extraits de "Tristan et Iseult" de Wagner dont le romantisme souligne la mélancholie des personnages.
Verdict
On peut décrier la naïveté de la démarche philosophique de Malick mais diable, cela ne manque ni de lyrisme ni de panache.
A choisir, même si j'aime bien le romantisme allemand et le style danois, je préfère toujours ça au marécage dépressif de Lars von Trier.
"Where is My Mind" Oh - stop With your feet in the air and your head on the ground Try this trick and spin it, yeah Your head will collapse But there's nothing in it And you'll ask yourself Where is my mind[3x] Way out in the water See it swimmin' I was swimmin' in the Caribbean Animals were hiding behind the rocks Except the little fish But they told me, he swears Tryin' to talk to me, coy koi. Where is my mind[3x] Way out in the water See it swimmin' ? With your feet in the air and your head on the ground Try this trick and spin it, yeah Your head will collapse If there's nothing in it And you'll ask yourself Where is my mind[3x] Oh With your feet in the air and your head on the ground Oh Try this trick and spin it, yeah Oh Oh